Citation de Alain-Fournier

Les plaisirs de l’amour font oublier l’amour du plaisir.

Les métiers sans ennuis sont les métiers qu’on ne fait pas.

Les esprits bègues, toujours en emportement devant la difficulté de penser.

Les confidences sont toujours de fausses confidences.

L’enseignement doit être résolument retardataire.

L’ennui est une sorte de jugement d’avance.

L’égoïste est triste parce qu’il attend le bonheur.

L’effet de l’ivresse est d’abolir les scrupules du sentiment.

Le vrai poète est celui qui trouve l’idée en forgeant le vers.

Le vrai désespoir est sans réflexion.

Le travail de réflexion amaigrit les idées.

Le symbole est au sentiment ce que l’allégorie est à la pensée.

Le spectacle des montagnes donne quelque idée du fait accompli.

Le sourire est la perfection du rire.

Le soleil commença de frapper dur.

Le sage est sage, non par moins de folie, mais par plus de sagesse.

Le propre de la poésie est que les mots éclairent selon leur place.

Le Prolétariat tient pour l’Humanité contre les Pouvoirs.

Le plus vulgaire des hommes est un grand artiste dès qu’il mime ses malheurs.

Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que le monde dit sans y penser.

Le philosophe est le marchand de sommeil des mots.

Le nez en bec d’aigle, et bien coupant, exprime toujours quelque dureté impérieuse . . .

Le métier de surveiller rend stupide et ignorant ; cela est sans exception.

Le doute n’est pas au-dessous du savoir, mais au-dessus.

Le doute est le signe de la certitude.

Le doute est le sel de l’esprit.

Le beau nous somme de penser.

L’art d’écrire précède la pensée.

L’argent va à ceux qui l’honorent.

La vraie difficulté est de savoir ce qu’on veut prouver.

La vie se rétracte ou se dilate à proportion de notre courage.