Citation de Albert Camus

J’ai une chance, ainsi, d’être envoyé en prison, idée alléchante, d’une certaine manière.

J’ai un beau rire franc, ma poignée de main est énergique, ce sont là des atouts.

Ivan, solitaire, donc moraliste, se suffira d’une sorte de donquichottisme métaphysique.

Il n’est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris.

Il faut mettre ses principes dans les grandes choses, aux petites la miséricorde suffit.

Il faudrait que le livre pèse un gros poids d’objets et de chair.

Il est toujours aisé d’être logique. Il est presque impossible d’être logique jusqu’au bout.

En stoppant, le petit homme avait calé son moteur et s’évertuait en vain à lui redonner souffle.

De ce moment, l’homme décide de s’exclure de la grâce et de vivre par ses propres moyens.

Créer, c’est vivre deux fois.

Combien de crimes commis simplement parce que leur auteur ne pouvait supporter d’être en faute !

C’est tuer pour rien, parfois, que de ne pas tuer assez.

C’est facile, c’est tellement plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre.

Ce qui vient après la mort est futile.

Ce goût de l’homme sans quoi le monde ne sera jamais qu’une immense solitude.

Au loin, un noir rougeoiement indiquait l’emplacement des boulevards et des places illuminées.

Au fond des prisons, le rêve est sans limites, la réalité ne freine rien.

Au bout du compte, s’il faut choisir entre la justice et ma mère, je choisis ma mère.

Après un certain âge, tout homme est responsable de son visage.

Aimer un être, c’est accepter de vieillir avec lui.

Agir, c’est détruire pour faire naître la réalité spirituelle de la conscience.

A qui répondrait-on en ce monde sinon à ceux qu’on aime?

A la fin d’une vie, la vieillesse revient en nausées. Tout aboutit à ne plus être écouté.

Un destin n’est pas une punition.

L’habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.

Vouloir c’est susciter les paradoxes.

Vivre, c’est faire vivre l’absurde.

Vivre une expérience, un destin, c’est l’accepter pleinement.

Vivre est une torture puisque vivre sépare.

Vieillir, c’est passer de la passion à la compassion.

Une seule certitude suffit à celui qui cherche.