Une faible présomption fait que l’amant soupçonne des choses sinistres de ce qu’il aime.
Personne ne peut aimer s’il n’est engagé par la persuasion d’amour (par l’espoir d’être aimé).
Le succès trop facile ôte bientôt son charme à l’amour; les obstacles lui donnent du prix.
L’amoureux est toujours craintif.
L’amour qui s’éteint tombe rapidement, et rarement se ranime.
L’amour peut toujours croître ou diminuer.
Toute personne qui aime pâlit à l’aspect de ce qu’elle aime.
Toute action de l’amant se termine par penser à ce qu’il aime.
L’amant ne peut se rassasier de la jouissance de ce qu’il aime.
Rien n’empêche qu’une femme ne soit aimée par deux hommes, et un homme par deux femmes.
Qui ne sait celer ne sait aimer.
Amour divulgué est rarement de durée.
Personne sans raison plus que suffisante ne doit être privé de son droit en amour.
Personne ne peut se donner à deux amours.
On prescrit à l’un des amants, pour la mort de l’autre, une viduité de deux années.
Nouvel amour chasse l’ancien.
N’a pas de saveur ce que l’amant prend de force à l’autre amant.
Moins dort et moins mange celui qu’assiège pensée d’amour.
Du soupçon et de la jalousie qui en dérive croît l’affection d’amour.
L’habitude trop excessive des plaisirs empêche la naissance de l’amour.
Le mâle n’aime d’ordinaire qu’en pleine puberté.
L’amour véritable ne trouve rien de bien que ce qu’il sait plaire à ce qu’il aime.
L’amour véritable n’a désir de caresses que venant de celle qu’il aime.
L’amour ne peut rien refuser à l’amour.
L’amour d’ordinaire est chassé de la maison par l’avarice.
L’allégation de mariage n’est pas excuse légitime contre l’amour.
Le mérite seul rend digne d’amour.
Il ne convient pas d’aimer celle qu’on aurait honte de désirer en mariage.