Citation de Christian Bobin

Faire l’amour en cachette, c’est comme voler des bonbons à l’épicerie. C’est délicieux.

ce goût têtu de l’oisiveté – c’est-à-dire de l’amour – …

Aimer purement, c’est consentir à la distance, c’est adorer la distance entre soi et ce qu’on aime.

Votre visage est unique: je peux le voir partout.

Une seule femme quand elle est amoureuse suffit pour remplir le ciel et la terre …

une seule chose compte c’est la gaieté, ne laisse jamais personne te l’enlever.

Une femme pour un homme, c’est ce qu’il y a de plus loin au monde.

Un vrai livre, c’est toujours quelqu’un qui entre dans notre solitude.

Un rayon de soleil vaut tous les livres du monde.

un intellectuel, c’est-à-dire quelqu’un que sa propre intelligence empêche de penser.

tu veux savoir qui tu es pour moi, eh bien voilà: tu es celle qui m’empêche de me suffire.

Tu es, mon amour, la joie qui me reste quand je n’ai plus de joie.

Ce qui croit commencer ne fait que poursuivre.

Tristesse: la fatigue qui entre dans l’âme – Fatigue: la tristesse qui entre dans la chair.

toute vraie présence est épuisante.

tout se donne à voir, sur le ciel d’un visage.

tout ce qu’on vit vraiment est secret, clandestin et volé …

tout a puissance de parole dans l’amour tout est doué de sens dans l’amour insensé.

prier, parler au vide pour que le vide nettoie votre parole.

Pour lire un roman, il faut deux ou trois heures. Pour lire un poème, il faut une vie entière.

personne ne flaire la sainteté aussi vite que le diable.

penser n’est jamais qu’une manière un peu austère de raconter.

pas un seul éclat de rire dans les Evangiles.

Lire: prier au désert.

l’essentiel n’est rien d’autre que ce que l’on néglige.

Les secrets sont des piments sur le bout de la langue. Tôt ou tard ils mettent la bouche en feu.

Les mots sont comme les gens. Leur manière de venir à nous en dit long sur leurs intentions.

Les hommes tiennent le monde. Les mères tiennent l’éternel qui tient le monde et les hommes.

Les enfants, ce n’est pas sorcier, ça pousse à travers nos erreurs.

Les enfants sont comme les marins: où que se portent leurs yeux, partout c’est l’immense.

L’enfant est celui auquel on annonce jour et nuit sa fin prochaine, certaine, voulue: grandis.