Quand la vérité éclaire partout, c’est l’amour.
Prouver est un désir de savant ou de policier. Accueillir est un désir d’amoureux.
Pour être dans une solitude absolue, il faut aimer d’un amour absolu.
Plus on s’approche de la lumière, plus on se connaît plein d’ombres.
Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c’est pour toujours.
On voit à la mesure de son espérance.
On peut se laisser dépérir dans le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie.
On ne peut bien voir qu’à condition de ne pas chercher son intérêt dans ce qu’on voit.
On ne désire pas les choses parce qu’elles sont belles, mais c’est parce qu’on les désire qu’elles sont belles.
On croit aimer des gens. En vérité, on aime des mondes.
Mourir doit ressembler à ça : nager dans le noir et que personne ne vous appelle.
Mon Dieu, protégez-nous de ceux qui nous aiment.
Moins aimer, c’est ne plus aimer du tout.
L’inachevé, l’incomplétude seraient essentiels à toute perfection.
Les tombes nous ont appris – tellement de marbre sur tant de vide.
Les livres qui échappent à la maîtrise de leur auteur sont les plus beaux des livres.
Les jambes de vingt ans sont faites pour aller au bout du monde.
Les heures silencieuses sont celles qui chantent le plus clair.
Le temps, j’en ai toujours eu besoin pour faire ce que j’avais à faire : rien.
Le secret et la semence sont les mêmes. Les conserver tourmente. Leur émission les perd.
Le secret est le seul lien entre les êtres qui ne soit pas une apparence puisqu’il ne peut être manifeste.
C’est difficile d’aller de l’inutile, la lecture, à l’utile, le mensonge.
Le paradis, c’est peut-être être sans défense sans se sentir menacé.
Le monde de l’esprit n’est que le monde matériel enfin remis d’aplomb.
L’amour réside dans les détails, nulle part ailleurs.
Laissez moi vous regarder, car vous êtes interdite.
La lecture c’est la vie sans contraire, c’est la vie épargnée.
La joie va toujours avec la frayeur, les livres vont toujours avec le deuil.
La joie est la matière la plus rare dans ce monde.
Il y a très peu de gens qui savent rire de leur folie.
Il reste à construire une culture du sujet de l’action.