Chacun expie son premier instant.
chacun engendre son propre ennemi.
c’est la volonté de donner notre maximum qui nous porte aux excès et aux dérèglements.
Ce n’est pas la peur d’entreprendre, c’est la peur de réussir, qui explique plus d’un échec.
Ce climat d’asthme que créent les convictions …
Après une bonne querelle, on se sent plus léger et plus généreux qu’avant.
Après minuit commence la griserie des vérités pernicieuses.
Aime à être ignoré.
à quelques criminels près, tout le monde aspire à avoir une âme publique, une âme-affiche.
Ce qui est tragique dans la vie des hommes, c’est moins leurs souffrances que leurs échecs.
Ecrire est l’acte le moins ascétique qui soit.
s’ engager dans n’importe quoi sans y adhérer.
Plus on vit, moins il semble utile d’avoir vécu.
Evolution : Prométhée, de nos jours, serait un député de l’opposition.
Je rêve d’un confesseur idéal, à qui tout dire, tout avouer, je rêve d’un saint blasé.
Toutes les propositions de logique disent cependant la même chose. A savoir rien.
Toute pensée dérive d’une sensation contrariée.
Toute forme de hâte, même vers le bien, traduit quelque dérangement mental.
Si on ne s’estime pas investi d’une mission, exister est difficile ; agir, impossible.
Si loin s’étend la mort, tant elle prend de place, que je ne sais plus où mourir.
Si le proton avait la taille d’un grain de sable, le nuage d’électrons serait plus grand qu’un terrain de football.
Si la mort n’avait que des côtés négatifs, mourir serait un acte impraticable.
Seuls les esprits superficiels abordent une idée avec délicatesse.
S’appesantir, s’expliquer, démontrer – autant de formes de vulgarité.
Sans l’idée du suicide, je me serais tué depuis toujours.
Rien ne saurait justifier le fait de vivre.
Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d’entretenir en nous quelques petites folies.
Nous ne devrions déranger nos amis que pour notre enterrement. Et encore !
Nous avons perdu en naissant autant que nous perdrons en mourant. Tout.
Notre caractère est déterminé par l’absence de certaines expériences plus encore que par celles que l’on fait.
Nos dégoûts ? – Détours du dégoût de nous-mêmes.