Prévoir consiste à projeter dans l’avenir ce qu’on a perçu dans le passé.
Le rire : du mécanique plaqué sur du vivant.
Partout où quelque chose vit, il y a, ouvert quelque part, un registre où le temps s’inscrit.
Le cerveau ne détermine pas la pensée, comme le cadre ne détermine pas le tableau.
L’art vise à imprimer en nous des sentiments plutôt qu’à les exprimer.
La vie exige que nous appréhendions les choses dans le rapport qu’elles ont à nos besoins.
La spéculation est un luxe, tandis que l’action est une nécessité.
La sincérité est communicative.
La science antique portait sur des concepts, tandis que la science moderne cherche des lois.
La politesse est la grâce de l’esprit.
La plus haute ambition de l’art … est de nous révéler la nature.
La parole ne fait que jalonner de loin en loin les principales étapes du mouvement de la pensée.
Là où il y a division du travail, il y a association et il y a aussi convergence d’effort.
La perception dispose de l’espace dans l’exacte proportion où l’action dispose du temps.
La morale de l’Evangile est essentiellement celle de l’âme ouverte.
La forme n’est qu’un instantané pris sur une transition.
La durée est essentiellement une continuation de ce qui n’est plus dans ce qui est.
Il n’y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain.
Il ne peut y avoir dans le cerveau une région où les souvenirs se figent et s’accumulent.
Cette électrisation de l’âme qui est la passion.
Ce que j’appelle mon présent, empiète tout à la fois sur mon passé et sur mon avenir.
Assistez à la vie en spectateur indifférent; bien des drames tourneront à la comédie.
Agir librement, c’est reprendre possession de soi, c’est se replacer dans la pure durée.
Toute vérité est une route tracée à travers la réalité.
Toute poésie exprime des états d’âme.
Toute action est un empiétement sur l’avenir.
Se suicider, c’est essayer de mourir de son vivant.
Rêver, c’est se désintéresser.
L’obéissance au devoir est une résistance à soi-même.
L’intelligence ne se représente clairement que dans le discontinu.
L’idée est un arrêt de la pensée.