Citation de Simone de Beauvoir

Toute réussite déguise une abdication.

S’il n’y a plus aujourd’hui de féminité, c’est qu’il n’y en a jamais eu.

Si seulement on pouvait être tout à fait pour, ou tout à fait contre !

Si l’on vit assez longtemps, on voit que toute victoire se change un jour en défaite.

Ses poils soyeux, ses vertus chrétiennes le féminisaient et le rabaissaient à mes yeux.

Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres.

Sans aller jusqu’à l’extrémité du courage, être fidèle suffit à accomplir son devoir jusqu’au bout.

Rien, jamais, n’abolit notre enfance.

La mort semble moins terrible quand on est fatigué.

Qu’est-ce qu’un adulte ? Un enfant gonflé d’âge. »

Quel homme peut prévoir les conséquences de ses actes?

Pourquoi les mots, cette précision brutale qui maltraite nos complications ?

Pour désirer laisser des traces dans le monde, il faut en être solidaire.

Pensée de vaincus, pensée vaincue.

Pardon, excuse, dit-elle, je ne trouve pas la concierge. C’est pour couper un chat.

On ne naît pas mâle, on le devient. La virilité n’est pas donnée non plus au départ.

On empêche la femme d’être politisée en l’empêchant de travailler.

Nous savons que chaque homme est mortel, mais non que l’humanité doit mourir.

En 65, le Deuxième Sexe, paru en édition de poche, a été un best-seller.

En réalité, on s’acharne à devenir un parfait acteur plutôt que quelqu’un de vrai.

Est-elle tout à fait sotte? Ou un peu demeurée? Ou paralysée de timidité?

Être établi dans la modération donne une bonne énergie de vie.

J’aimais la lune, elle me ressemblait et ils l’ont salie.

Il a bien l’âge de mourir. La mort d’un vieillard, à peine une mort.

Il faut considérer la vie comme une partie que l’on peut gagner ou perdre.

Il y a des jours où Dieu est si loin qu’il semble absent.

Je mangeais des pavés de touron et de pâte de coings.

Je trouvais d’autant plus affreux de mourir que je ne voyais pas de raison de vivre.

En 65, le Deuxième Sexe, paru en édition de poche, a été un best-seller.

On ne meurt pas d’être né, ni d’avoir vécu, ni de vieillesse. On meurt de quelque chose.

L’humanité est une suite discontinue d’hommes libres qu’isole irrémédiablement leur subjectivité.